Coupe de France: coup de frein pour Nice, Galtier et Ineos

La défaite en finale de la Coupe de France face à Nantes (1-0) samedi marque un coup de frein pour les Aiglons et leur entraîneur Christophe Galtier, au moment où le projet du propriétaire Ineos paraît un peu plus flou.
Nice attend un trophée depuis 25 ans et va devoir encore patienter. Le dernier Niçois à avoir soulevé un trophée reste donc Frédéric Gioria, capitaine de l’équipe victorieuse de la Coupe de France 1997. Il est aujourd’hui l’adjoint de Christophe Galtier et devait servir de trait d’union entre les deux époques, mais la belle histoire n’a pas eu la fin attendue.
En allant chercher Galtier, champion de France la saison dernière avec Lille, Nice voulait pourtant passer un cap et placer à la tête de son groupe un homme au profil de vainqueur, élu trois fois meilleur coach de L1 et qui a aussi remporté une Coupe de la Ligue en 2013 avec Saint-Etienne.
Mais il n’y aura pas de trophée cette saison et le GYM, qui, en dehors de la Coupe de France 1997, n’a rien gagné depuis les années 1950, va devoir très vite digérer la déception du Stade de France pour se remettre en chasse d’une place européenne, la plus belle possible.
– La C1 comme objectif –
Actuellement sixième avec un match en retard, Nice peut mathématiquement encore croire à la deuxième place et à son billet direct pour la Ligue des champions, comme redouter la sixième, qui n’offre que des regrets.
« On a la possibilité à travers le championnat d’aller chercher une place européenne. On va tout faire pour, donc il faut se remobiliser, garder de la fraîcheur physique, mentale, et faire en sorte d’être performant dès mercredi », a promis Galtier après la finale.
La qualification européenne est un objectif a minima pour le club, stabilisé dans l’élite depuis le sauvetage financier de 2002 et qui a franchi un nouveau cap sous le pavillon du géant de la chimie Ineos et de son patron Jim Ratcliffe, acquéreur du club à la fin de l’été 2019 pour 100 millions d’euros. 
Sous la direction du président Jean-Pierre Rivère et du directeur du football Julien Fournier, Nice a vocation à progresser avec de jeunes espoirs, qu’il a désormais les moyens de couver plus longtemps, encadrés par des éléments plus expérimentés.
C’a été le cas cette saison quand le Gym, porté par le talent d’Amine Gouiri devant, la solidité de la charnière Dante-Todibo derrière et le recrutement réussi de Rosario au milieu, a longtemps occupé une place sur le podium de la L1 et battu l’OM et le Paris SG en Coupe.
– L’épisode Chelsea –
Mais quelque chose s’est cassé et Nice aujourd’hui n’avance plus guère, attaque en berne et défense aux abois, qui n’en finit plus de concéder penaltys et cartons rouges.
Pour autant, l’issue de la finale ou celle du championnat ne devrait pas entraîner un changement radical de conduite lors de mercato estival, même si la cellule de recrutement travaille en fonction de plusieurs scénarios.
La présence d’Ineos est en effet une garantie, même si les déboires du FC Lausanne, autre club de la galaxie Ineos qui va descendre en D2 suisse, et surtout la tentative de rachat de Chelsea ont pu faire planer un doute sur l’implication du groupe.
Son offre pour le club londonien, d’environ cinq milliards d’euros, n’a pas été retenue, mais avant la décision, Jim Ratcliffe avait d’ailleurs tenu à rassurer sur la pérennité de son engagement sur la Côte d’Azur.
« Je reste totalement engagé dans le succès du club. Je suis ravi que sous la conduite de Christophe, nous ayons atteint la finale de la Coupe. Et je peux vous assurer que nous continuerons à prendre soin du club et de son avenir », avait-il assuré. La finale est passée, mais l’avenir niçois est encore à écrire.
jgi-stt/jr/rbo

Le patron d'Ineos et propriétaire de l'OGC Nice, Jim Ratcliffe, avant la finale de la Coupe de France contre Nantes, le 7 mai 2022 au Stade de France

Le patron d’Ineos et propriétaire de l’OGC Nice, Jim Ratcliffe, avant la finale de la Coupe de France contre Nantes, le 7 mai 2022 au Stade de France

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