La L1 bat encore pavillon français, malgré les sirènes étrangères

Les récentes prises de contrôle de clubs français par des investisseurs étrangers, comme le fonds américain RedBird lundi à Toulouse, agissent en trompe-l’oeil: trois-quarts des clubs de L1 restent aux mains de propriétaires tricolores. Portrait de ces patrons « made in France ».
– Histoire de familles –
Le club héraultais est détenu à 100% par la holding Nicollin, du nom de l’ex-président emblématique Louis Nicollin. « Loulou » avait bâti sa fortune en développant l’entreprise de son père, spécialisée dans le nettoyage, ramassage et retraitement des déchets. Ce personnage truculent a créé en 1974 la « Paillade », la conduisant du niveau amateur jusqu’au titre de champion de France en 2012. A sa mort en 2017, son fils Laurent a repris le flambeau.
Depuis 1998, le Stade rennais appartient à François Pinault et sa famille, dont l’empire du luxe est évalué à 32 milliards d’euros, d’après l’hebdomadaire Challenges. Le but était de « redonner à la Bretagne ce qu’elle nous a donné », selon le fils François-Henri Pinault, actuel président du club.
A Brest, 95% du club est détenu par Holdisports, représentée par Denis et Gérard Le Saint. Le premier a pris la présidence en 2016. Son entreprise est spécialisée dans le secteur de la distribution de fruits et légumes et dans l’agroalimentaire de manière générale. 
. Reims en mode Astérix
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. Dijon sur de bons rails
– Arrivés (presque) par hasard –
« C’était pendant une discussion autour d’une table, à la 4e coupe de champagne. En général, à partir de la 4e, vous vous laissez un peu aller »: voilà comment Saïd Chabane raconte son entrée au capital d’Angers, en 2011. Fils d’avocat d’origine kabyle, Chabane est arrivé à 23 ans en France, où il a créé l’entreprise Cosnelle, spécialisée dans la charcuterie et les salaisons.
Waldemar Kita a acquis le FC Nantes en 2007 après une expérience malheureuse à la tête du FC Lausanne. Ce fils d’un colonel polonais arrivé à Grenoble à 15 ans dirige les laboratoires Vivacy (esthétique, ophtalmologie, rhumatologie, « médecine intime ») et ses quelque 200 salariés.
Inventeur de la Freebox, le Franco-Libanais Rani Assaf a racheté le club gardois en 2015 pour lui éviter la cessation de paiement. Personnage peu médiatique, souvent insaisissable, le numéro 2 de Free entretient une relation froide avec les ultras nîmois: « J’ai 80% du club, je fais ce que je veux », a-t-il tranché récemment.
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bur-jta/jed/ole

Le président de Montpellier Laurent Nicollin lors d'un match de Ligue 1 contre Rennes au stade de la Mosson, le 10 août 2019

Le président de Montpellier Laurent Nicollin lors d’un match de Ligue 1 contre Rennes au stade de la Mosson, le 10 août 2019

Le Lorrain Bernard Serin, actionnaire majoritaire du FC Metz, le 28 octobre 2017

Le Lorrain Bernard Serin, actionnaire majoritaire du FC Metz, le 28 octobre 2017

L'homme d'affaires franco-polonais Waldemar Kita, président du FC Nantes, le 1er juillet 2020 au siège de son entreprise Vivacy Laboratories à Archamps

L’homme d’affaires franco-polonais Waldemar Kita, président du FC Nantes, le 1er juillet 2020 au siège de son entreprise Vivacy Laboratories à Archamps

Les milliardaires François-Henri Pinault et son père François savourent la victoire de leur club, Rennes, en finale de la Coupe de France, le 27 avril 2019 au Stade de France

Les milliardaires François-Henri Pinault et son père François savourent la victoire de leur club, Rennes, en finale de la Coupe de France, le 27 avril 2019 au Stade de France

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