Vendée Globe: le rêve inachevé de l’Allemand Boris Herrmann

Il a failli devenir le premier étranger à gagner le Vendée Globe: l’Allemand Boris Herrmann a vu son rêve s’envoler, emporté par un bateau de pêche qu’il a percuté mercredi soir, à une centaine de kilomètres de l’arrivée.
Après 80 jours de mer, Herrmann était épuisé mercredi, à quelques heures de l’arrivée. Il s’est endormi et a été réveillé par le choc brutal de son bateau. « Tout d’un coup, j’ai vu un mur à côté de moi, les bateaux se sont emmêlés, j’ai entendu des hommes crier », raconte encore secoué le skipper de Seaexplorer-Yacht Club de Monaco, qui naviguait alors en troisième position .
Herrmann se contentera finalement de la quatrième place, une belle performance malgré tout pour le marin, qui participait à sa première course autour du monde en solitaire et sans escale.
Initié très jeune lors de croisières en mer du Nord avec ses parents, Herrmann a su très tôt que sa vie se ferait en solitaire. 
« On était toujours, mon père et moi, sur le petit bateau de 8 mètres en acier, je ne connaissais pas ça en équipe, je n’étais pas membre dans un joli yacht club. Alors c’était plus réaliste pour moi de faire du solitaire », livre-t-il à l’AFP.
Pour en arriver là, il a appliqué à la lettre un plan de bataille que lui avait griffonné le marin émérite Michel Desjoyeaux, unique double vainqueur du Vendée Globe (2000-2001, 2008-2009). 
« Il m’avait dit: +Si jamais un jour, tu t’en sors de ton université, tu peux venir naviguer et faire des trucs comme nous et faire le Vendée Globe+ », se souvient le marin allemand.
Herrmann n’a pas chômé depuis. Il s’est aguerri aux côtés des meilleurs navigateurs lors des stages au pôle France de Port la Forêt (Finistère), a fait le tour du monde trois fois, notamment en mode record avec Francis Joyon (Idec sport), mais sans le battre.
Il a aussi beaucoup appris avec l’Italien Giovanni Soldini. 
Pour son premier Vendée Globe, Herrmann, papa d’une petite fille âgée de sept mois, a impressionné en revenant sur le devant de la course sans crier gare.
Nul doute qu’on devrait revoir Boris Herrmann en course au large, et peut-être même sur le prochain Vendée Globe. Mais avant de penser à tout cela, dès qu’il aura posé le pied à terre, il mangera une glace, son péché mignon !

SportsMax
Logo